Une journée différente des autres...

[Provenance : Armurerie (Second Cercle)]

Asaliah et Kurgän sortirent du temple et se dirigèrent tranquillement vers le Premier Cercle.

« Au fait, vous en pensez quoi de tous ces démons vous, Asaliah l'améthyste ? Maudit soient-ils. J’ai le double de travail à cause de cette bande de crétins ! Attendez que j’en ai quelques uns devant moi, je vais les ré-expédier vite fait dans leurs monde pourri moi ! »

* Ce que je pense des démons hein ? *

« Les Démons vont me fournir une guerre de plus à mon actif. Je vais pouvoir pratiquer mon art pleinement, tuer à nouveau, sentir l'odeur du sang et de la sueur. Rien de tel qu'un combat sanglant pour reprendre goût à la vie. Imagine un peu, Forgecendre. Devant toi, une armée bien plus puissante que la tienne, forçant un affrontement à dix contre un. Avec une stratégie, tu tailles un sillon dans le flanc de l'adversaire, tuant à tour de bras des hommes dont tu ne regardes même pas le visage, pour la victoire de ton clan et de ton pays. La guerre, c'est le seul exercice qui t'aide à te sentir utile. Même le commerce ne peut surpasser des années de conquêtes et de razzias. »

Asaliah interrompit son discours exalté pour reprendre calmement, après quelques secondes de pause.

« Voila ce que je pense de ces Démons. Ils ne sont qu'une opportunité de nous fournir argent et pouvoir. »

Alors qu'Asaliah parlait, les deux membres du Rêve avaient passé la porte du second cercle et avaient eu le temps d'arriver devant l'auberge.

« Tu as pris ton marteau mais je ne pense pas que quelqu'un vienne nous déranger. Je suis plutôt connu dans ce milieu. Pour des renseignements, la plupart du temps. »

De ce fait, lorsqu'ils entrèrent dans l'établissement le silence se fit aussitôt. Un grand nombre de personnes se trouvaient là, en train de boire ou manger, de jouer aux cartes ou de discuter. Sans faire attention aux regards qui lui étaient adressés, le Premier Danseur s'installa à une table, dans un coin de la grande pièce. Le tenancier vint aussitôt lui demander ce qu'il souhaitait.

« Comme d'habitude, Auroc. Et toi Kurgän, que prendras-tu ? »

« Les Démons vont me fournir une guerre de plus à mon actif. Je vais pouvoir pratiquer mon art pleinement, tuer à nouveau, sentir l'odeur du sang et de la sueur. Rien de tel qu'un combat sanglant pour reprendre goût à la vie. Imagine un peu, Forgeguerre. Devant toi, une armée bien plus puissante que la tienne, forçant un affrontement à dix contre un. Avec une stratégie, tu tailles un sillon dans le flanc de l'adversaire, tuant à tour de bras des hommes dont tu ne regardes même pas le visage, pour la victoire de ton clan et de ton pays. La guerre, c'est le seul exercice qui t'aide à te sentir utile. Même le commerce ne peut surpasser des années de conquêtes et de razzias. »

Kurgän acquiesat en écoutant les paroles du Tactica. Décidément ce dernier avait du être un homme des montagnes lui aussi, il éprouvait la même soif de combat que ces derniers, et malgré que sa carrure ne soit pas aussi impressionnante que Kurgän le barbare se dit que Asaliah devait être un adversaire bien dangereux.
Une fois à installés à une table le tenancier vînt à la rencontre de nos deux compatriotes.

« Qu’est ce que j’vous sert les gars ? »

« Comme d'habitude, Auroc. Et toi Kurgän, que prendras-tu ? »

Apparemment Asaliah et lui avait quelques contacts en commun.

« Hmmmm sert moi un bon verre de Madas, le plus fort que tu ais. Et aussi deux grande chopines de bière. Et la mousse, hein la mousse, tu sais comment j’l’aime la mousse hein ? Hahaha ! »

Il ria et regarda le Tactica avant de lui dire :

« Vous savez, je crois que vous d’vez être un homme des montagne réincarné dans un corps de Nevar, et que vous maîtrisai vos lames aussi bien qu’un de ces Althans ! parlons en de ceux-la, je les trouve bizarres avec leurs masques et leur manie de pas dire un mots, et puis surtout, faut avouer que personne d’autre à part eux savent comment éviscérer quelqu’un tout en finesse. T’en … vous en pensai quoi ?

Qui a dit que trainer les tavernes était le summum de la vulgarité ? Ah oui...Sa mère. Paix a son âme dument vengée. Aldébarane écoutait d'une oreille amusée les propos tenus par les deux hommes qui appartenaient selon toute vraisemblance à, voyons,voyons...Forgeguerre...Grade de la compagnie du Rêve. Esquissant un sourire, le Lys Noir posa un coude sur la table, menton logé au creux de sa paume, elle écouta attentivement. Contrairement a son habitude, elle ne le fit pas discrètement, loin de là. Voir même si elle hésitait a découvrir son visage, bien qu'il ne soit pratiquement pas connu des membres des Compagnies, il était assez beau pour attirer l'attention. Ceci dit, elle n'en fit rien, pas encore. Bataille, guerre, sang déversé...Pas de doute, ils étaient aussi subtile qu'un troupeau de buffles en rut. L'un d'eux prononça le mot barbare, et elle le trouva fort bien approprié, chose étonnante cela dit, la Compagnie était connu pour ses légions de Danseurs. Gracieux tueur aux pas mortels. Bien loin des sombres atardé mentaux qu'était le peuple barbares. Enfin, atardé était peut être un mot fort, après tout, ils étaient respecté...Enfin pour leur force et leur sauvagerie, pas pour la manière dont ils utilisaient leur matière grise, si ils en avait une.

Le fil de ses pensées l'emmena vers une autre. Le Rêve n'avait pas encore fait état de leur quotat auprès de la Tribu cette année...

Asaliah sourit à la remarque de Kurgän. C'était possible en effet... Mais ce que ce dernier n'avait pas compris, c'était que s'il aimait le combat, c'était parce que celui-ci lui permettait d'atteindre son but, à savoir protéger la ville qui l'avait élevé, le pays qui l'avait nourri. Mais cela, il ne le lui dirait pas. Peut-être qu'il le comprendrait le moment venu.

« Peut-être qu'Ardenkellyon a souhaité me faire passer par ces vies que tu décris pour me donner l'expérience que je possède aujourd'hui. Cela, personne ne peut le savoir. Sauf peut-être la Grande Prêtresse. Et encore... »

Auroc arriva et donna les boissons aux deux compagnons. Pour l'Améthyste, il avait prévu un simple verre de lait. L'hygiène de vie du Premier Danseur était stricte et l'alcool en était bannie.

« Oui, comme tu le vois, c'est du lait. Excellent pour garder la forme et sans aucun effet secondaire. Pas comme ce que tu bois... Enfin, chacun boit ce qu'il souhaite. »

Un picottement dans la nuque. Cette sensation, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas ressentie. Il était observé. Il en était certain. Il sourit. Il huma l'air alentour. Parmi les relents d'alcool et de nourriture, il sentit une odeur subtile, légère... Mais qu'il ne pouvait décrire ni rapporter à quelqu'un en particulier. Il fit semblant de s'intéresser au temps qu'il faisait à l'extérieur de la taverne mais en réalité, il regardait le reflet de la vitre, à la recherche de la personne qui pouvait le regarder aussi attentivement. Il ne pouvait ainsi soupçonner personne. Mentalement, il dessina le plan de la pièce. C'était aussi l'une des raisons pour laquelle il venait ici : il connaissant parfaitement les lieux. Il put ainsi déterminer les zones qu'il pouvait éliminer d'après les observations faites grâce aux fenêtres. Tentant sa chance, il tourna la tête vers la droite, faisant mine de s'intéresser à une partie de carte qui se déroulait sur une table proche de la sienne. Et non loin, une capuche cachait un visage. L'Améthyste fit signe à Kurgän de rester assis et se leva. Il s'approcha de la capuche et, sentant à nouveau le parfum, il eut une certitude. C'était une femme, c'était elle qui l'observait. Souriant, il continua son chemin vers la table des cartes et revint à sa place, plusieurs minutes plus tard. Visiblement, elle ne prenait aucune précaution dans son espionnage. Cela rassura Asaliah, qui opta pour les intentions pacifiques pouvant inspirer cette femme.

Il appela Auroc et lui demanda du papier et une plume, inscrivit quelque chose et lui demanda de le porter à Aldébarane. Dessus était inscrite la phrase suivante :

« Si vous le souhaitez, vous pouvez venir à ma table pour discuter, avec mon ami et moi.

Signé : Asaliah l'Améthyste. »

Kurgän était entrain de boire sa première bière lorsque Asaliah se leva et partit en direction du bar. Le barbare le regarda partir, puis haussa les épaules et continua de boire en observant ce qui se passait aux alentours.
A quelques mètres de lui se déroulait une partie de cartes, Asaliah avait observé la partie quelques minutes puis était parti retrouver Auroc. C’est à ce moment qu’un homme complètement ivre s’affaissa sur le forgeguerre, ce dernier repoussa l’homme et le jeta plus loin, agacé. Il venait de tomber sur les fesses, adossé au comptoir.

* Rhaaa ces Nevars, ils veulent boire mais il supportent pas… *

Il regarda à nouveau en direction d ‘Asaliah. Le tactica venait de donner un bout de papier à Auroc qui s’empressa alors de se rendre à une table occupé par… par qui justement ? qui était cette silhouette sombre qui se trouvait assise dans le fond et qui semblait observer ce qu’il se passait dans l’auberge ? Kurgän chassa cette pensée de son esprit, il n’était pas la pour réfléchir mais pour se sou… pour se rafraichir.

Bien. Au moins, ils n'étaient pas tout a fait inconscients. Du moins l'un des deux, car l'autre...Si l'aubergiste n'était pas venu a sa table, il ne l'aurait même pas remarqué. Aldébarane étouffa un léger rire. Du coin de l'oeil, elle vit arrivé Auroc, un bout de papier dans la main, un coup d'oeil rapide sur les deux membres du Rêve, elle salua mentalement la manière qu'avait le plus jeune de se faire remarquer. Le papier glissa jusqu'à elle, une main surgie de son giron, d'un léger geste, elle incita Auroc a aller voir plus loin si elle n'y était pas. Posant un index léger sur le papier, elle le fit lentement pivoter et lu les quelques lignes. Asaliah l'Améthysite...Un coin de sa bouche se releva légèrement. Premier Danseur, ce qui expliquait sa subtilité. Il aurait été impoli de refuser une telle invitation n'est ce pas ?

Elle se leva avec quelque chose de langoureux dans les gestes. Sous la cape, une tenue passe partout, a la différence que beaucoup de femmes du peuple, le Lys Noir ne portait pas de robes, mais un pantalon de cuir noir. Ses bottes claquèrent doucement sur le sol lorsqu'elle se dirigea vers les deux hommes. La capuche laissait entrevoir son sourire, fin et moqueur tandis qu'elle les approchait. Arrivée a leur hauteur, elle leva une main longue et fines et rabattit la capuche dans son dos.

-L'Améthyste...Ce n'est pas un surnom courant savez vous ?

En braquant son regard sombre sur le dit Danseur. Avisant une chaise libre, elle s'y installa tranquillement, croisant les jambes sous la table.

-Mais la réputation qui le précède ne l'est pas plus. Je me nomme Aldébarane.

De toute évidence, cette femme souhaitait une telle discussion. Ce qui expliquait son manque de discrétion tandis qu'elle les observait. Et elle n'était pas n'importe qui. Aldébarane...

« Je suis ravi de vous rencontrer. Le Lys Noir, si je ne m'abuse ? J'ai moi aussi entendu parler de vous... Mais où est passée ma politesse ! Comme vous le savez, je me nomme Asaliah, je suis le Premier Danseur. Et mon ami se nomme Kurgän, le Forgecendre. »

L'Améthyste détailla un peu plus la jeune femme qui lui faisait face. Lui donnant environ une vingtaine d'années, il observa ses yeux noirs, ses cheveux tout aussi sombres encadrant un visage calme. Elle était belle. Calme, belle, bref, redoutable. Asaliah sourit. Cette jeune femme avait du talent, il en était persuadé. Il en avait l'intime conviction.

* Il faudra faire attention... Kurgän, si tu dis un mot de travers, je ne donne pas cher de ta peau. *

« J'ai cependant une question. Que fais une jeune femme telle que vous dans une auberge aussi mal famée que celle-ci ? Souhaitez-vous boire quelque chose ? »

Kurgän venait de commencer sa deuxième bière lorsque il entendit des claquements sur la plancher de l’auberge. Il tourna alors la tête et aperçut une jeune femme encapuchonnée vêtue d’une longue cape noire. Cette dernière s’approcha de la table et ôta sa capuche avant de s’asseoir. Le forgeron l’observa alors et la déshabilla du regard durant un bref instant, puis il bu d’un trait son verre de Madas et claqua le verre sur la table, sans détacher son regard d’Aldérabane. Même si la femme était attirante le barbare savait qu’il devait s’en méfier. Asaliah s’écria au même moment :

« Je suis ravi de vous rencontrer. Le Lys Noir, si je ne m'abuse ? J'ai moi aussi entendu parler de vous... Mais où est passée ma politesse ! Comme vous le savez, je me nomme Asaliah, je suis le Premier Danseur. Et mon ami se nomme Kurgän, le Trembleterre. »

Kurgän la salua d’un signe de tête et Asaliah reprit :

« J'ai cependant une question. Que fais une jeune femme telle que vous dans une auberge aussi mal famée que celle-ci ? Souhaitez-vous boire quelque chose ? »

Kurgän appela alors Auroc :

« Auroc, ramène nous à tout les trois un bon verre de Madas c’est moi qui paie, et tant qu’on y ai si tu peut me préparer un bon steak d’ours ? »

Auroc acquiesca et s’en alla préparer la commande. Kurgän continua alors de boire sa deuxième chopine de bière.

* Si ils aiment pas le Madas ça en fera plus pour moi haha ! *

Polie, Aldébarane salua le dit Trembleterre d'un signe de tête, détaillant d'un simple coup d'oeil ce qu'il laissait apparaitre. Mmmh...Une brute épaisse ? Possible, cela dit, la manière qu'il eut de commander pour eux tous, achevait de la convaincre. Elle fit mine de s'en désinteresser, mine seulement, et reporta son regard sombre sur le Premier Danseur.

-Pourquoi cela vous surprendrait il ? Il m'arrive souvent d'être là où l'on ne m'attends pas.Si ma réputation n'est plus à faire, vous auriez dût le savoir.

répondit elle quelque peu moqueuse, toujours un éternel sourire en coin accroché aux lèvres. Auroc eut tôt fait de revenir avec les boissons, chope qu'il posa devant eux sans véritablement y faire attention, versant quelques gouttes de breuvage sur la table. Le Lys Noir haussa un sourcil, mais ne dit mot. Cela n'en valait pas vraiment la peine.

-Mais j'avoue ma légère surprise a voir des membres de la subtile Compagnie du Rêve fréquenter ce genre d'endroit. Ce n'est pas vraiment votre domaine de prédilection, ou alors un choix de votre ami ?

ajouta-t-elle en pointant Kurgan du menton.

Le sourire du Premier Danseur s'élargit. La jeune femme avait deviné juste. Enfin, presque. Mais il n'était pas véritablement surpris, ce qu'il afficha sur son visage. Asaliah ne fit même pas attention à Auroc et répondit :

« Chère Aldébarane, c'était tout simplement pour débuter la conversation. Je ne suis pas surpris le moins du monde et je connais votre réputation. Tout comme vous connaissez la mienne. »

Le Premier Danseur prit la chope que le tavernier avait posé devant lui et sentit le liquide qui s'y trouvait. En réalité, il n'avait pas tellement fait attention à la demande de Kurgän, occupé qu'il était à détailler Aldébarane. Les effluves d'alcool montèrent jusqu'à ses narines et l'Améthyste reposa le broc d'un air dégoûté.

« Pour la taverne, c'est moi qui lui ai proposé. Je pensais que ce serait plus discret, même si je suis aussi connu dans ce milieu. Mais je n'aime pas l'alcool. »

Un silence se fit, rapidement interrompu par Asaliah de cette manière :

« Il est vrai que le Rêve est présent mais... vous appartenez à la Tribu de la Lune. Cela faisait longtemps que j'avais vu un membre de cette compagnie aussi silencieuse que puissante... »

Comme le barbare ne pipait mot, Aldébarane relacha quelque peu son attention sur lui. Pas complètement cependant. un coup d'oeil circulaire dans la salle, poivrots en nombres bien sur. UNe serveuse qui déambule avec un sourire forcé et un Auroc aussi patibulaire que glacial. Un vrai paradis.

-Discret ? Je ne dirais pas cela en vérité. D'ici demain, je pense que tous saurons que nous nous sommes rencontré. Cela dit, ça ne porte pas a conséquence, du moins de mon côté, le Rêve n'a encore pas fait état de ses quota auprès de la Tribu.

Tranquillement, apparement détendue, elle tripota sa chope mousseuse. Elle repéra du coin de l'oeil un rat qui traversa la salle, gambadant sur le sol de bois.

-Décidement....C'est vraiment un bouge infâme, mais une vraie mine d'informations pour qui en cherche. En chercheriez vous ?

demanda-t-elle mutine soudain avant de reprendre avec un léger soupir moqueur.

-Silencieuse et puissante ? Allons, verseriez vous dans la flatterie ?

Asaliah eut un nouveau sourire. Prenant son broc en main, il termina le lait qui s'y trouvait encore. Il remit alors une mèche de cheveux bruns qui étaient tombée devant son visage et fit signe à Auroc de lui apporter un second verre. Fixant à son tour le rat qui filait sous les tables, entre les jambes des ivrognes, il répondit :

« A vrai dire, non. Je n'ai aucune mission en vue. Je souhaitais simplement discuter avec le Forgecendre. Connaître ses projets et aussi... mesurer sa déterrmination. »

Il avait révélé une partie des raisons qui l'avaient poussé à inviter Kurgän dans cette taverne. Mais ce n'était pas tout. Mais bon, il n'avait pas forcément besoin de parler de ça avec la Tribu de la Lune. Le Premier Danseur rompit à nouveau le silence.

« Quant à ces fameux quotas... Ce n'est pas à moi de vous les fournir, vous le savez très bien. C'est à ma maîtresse de le faire, et avec le chef de votre guilde. Guilde que je ne flatte pas. Vous savez très bien que ce n'est pas dans mes habitudes. Comme le souligne mon nom, j'indique la vérité. Quant à vous, je ne savais pas que vous aimiez le Madas... Une telle boisson pour une femme comme vous, le tableau est, comment dire... contradictoire ? Oui, c'est bien le mot que j'utiliserais... »

Kurgän écoutait attentivement la discutions qui avait lieu entre Aldérabane et Asaliah mais il ne comprenait strictement rien à cet histoire de quota, peu importe son domaine était le forge et la guerre, pas les « quotas ».
Il fixait lui aussi depuis quelques instants le rat qui se promenait par ici, le petit rongeur s’approchait de plus en plus de la table de nos amis et finit même par fureter autour des bottes de Kurgän.
Le barbare termina alors sa deuxième choppe de bière et saisit immédiatement son verre de madas, un réflexe naturel chez les hommes des montagnes … il bue le verre d’un trait, après quoi il souleva son pied et écrasa la petite bête qui poussa un petit couinement de douleur avant de rendre son dernier souffle.
Kurgän se baissa alors et saisit le rat, un mince filet de sang coulait de la bouche du rongeur, le trembleterre s’exclama alors :

« J’ai jamais aimé ces trucs la ! »

Puis il balança le rat dans la salle sans vraiment viser, le cadavre du petit animal arrêta sa course en plein visage de l’homme qui, quelques minutes plus tôt, s’était fait jeter contre le bar par Kurgän. Les soulards et autre mercenaires qui trainaient au bar se moquèrent du malchanceux à grand renfort de rire. Le forgeron se retourna et hurla alors :

« Auroc ! et mon steak ?! ça vient ?! et tant que tu y est rapporte moi une nouvelle bière ! »

Il posa alors son regard sur Aldérabane, il la trouvait mystérieuse, son style était différent de celui des autres femmes et elle paraissait froide comme le roc. Le barbare prit la parole :

« Je vous trouve différente des autres femmes, Aldérabane. Les femmes ne portent pas des robes normalement ? »

Son regard se posa alors sur la poitrine de la jeune femme cette dernière était mise en valeur par le cuir qu'Aldérabane portait, son regard croisa à nouveau celui du Lys noir et il reprit :

« Reflexion faite… »

Il se mit alors à rire en frappant la table de son poing, c’était un de ces rire qui attire l’attention de beaucoup de monde, un de ces rire qui vous fait rougir, un de ces rire qui donne l’impression que votre tête va exploser, un fou rire quoi ! L'alcool y était pour beaucoup.
Mais pendant que nos trois compères discutaient, quelqu'un s’approchait de leur table, furieux de s’être fait tourner en ridicule …

Aldébarane n'eut pas même un sursaut lorsque le Barbarian écrasa le rat d'un geste sur. Tout au plus si elle haussa un sourcil. Aussi discret qu'une troupe d'éléphants. Sa main droite se mit à pianoter la table tandis que Kurgan avalait cul sec sa chopine. Etrange association que ces deux là. Un Premier Danseur et un Forgeterre, il y avait aussi comme une contradiction, il fallait bien l'avouer.

-Il est évident que je n'avais pas l'intention de discuter avec vous des quotas annuels, je souligne seulement l'innocence d'une telle rencontre pour ceux qui voudraient y voir un traitement de faveur. Le madas n'est pas ma boisson préférée, je vous l'accorde, mais refuser aurait été vexer votre ami...Qui apparement n'a jamais vu une femme de sa vie.

Ajouta-t-elle en se voyant proprement reluquer, du moins, ce n'était pas son visage qui faisait office d'objet contemplatif, mais plutôt sa poitrine.

-Je ne suis pas une femme normale, et vous devriez le savoir, écoutez donc votre ami, il est beaucoup plus perspicace que vous. A moins que l'alcool ingurgité ne vous englue le cerveau.

répliqua-t-elle calmement. Aucun signe quelconque d'enervement, rien si ce n'est des traits pensifs et légèrement perplexe. Cela dit, il ne valait mieux pas que Kurgan insiste lourdement, on ne pouvait guère prévaloir des réaction du Lys Noir.

Le Lys Noir était calme mais ses paroles étaient incisives. Asaliah choisit de calmer le jeu.

« Et justement, pour cette première rencontre, il serait dommage d'envenimer la conversation... Même si je sais, Aldébarane, que ce n'est pas votre intention. Et toi, Forgecendre, je te conseille de ne pas t'attirer les foudres de cette femme. Elle serait capable de te tuer séance tenante. Même si je ne laisserai pas un tel acte se produire. Mais encore une fois, je suis certain que ce n'est pas votre volonté. »

* Eh bien, lorsque Kurgän boit, il contrôle pas vraiment ce qu'il dit. Ni même ce qu'il fait. Et en plus... *

L'Améthyste fut interrompu dans sa réflexion par le poivrot qui avait été le malheureux récipiendaire du cadavre de rat, qui posa ses mains sur les épaules de Kurgän.

« Alors petit, t'as envie d'me faire chier ? Pour qui tu t'prends hein ? A traîner avec cette tapette maigrichonne et cette putain, je parie que tu n'es qu'un coureur de jupons de basse catégorie, qui aime aussi bien les femmes que les hommes, apparemment. »

L'homme éclata de rire sous son humour et les autres, qui avaient arrêté leurs conversations, firent de même. Asaliah se leva, le sourire aux lèvres et s'approcha de l'idiot, qui lacha le Forgecendre.

« Eh bien... L'alcool doit te voiler les yeux, imbécile. J'ai l'habitude de me faire insulter et je n'en ai que faire. Cependant, tu vas trop loin lorsque tu dis de cette femme qu'elle est une putain. C'est la raison pour laquelle je vais t'aider à décuver. »

Là dessus, le Premier Danseur colla un coup de poing magistral au buveur, qui s'écrasa lourdement sur le sol, contre une table qui se trouvait un peu plus loin. Restant au sol, il begaya :

« Tu - Tu m'as frappé, espèce de vaurien, je vais te marteler le crâne jusqu'à ce qu'il soit en miettes, ensuite je vais te couper les couilles et je vais les brûler dans la bouche de cette putain, je vais te tuer, espèce d'avorton. »

Asaliah sourit. Mais ce n'était pas un sourire de gaieté, plutôt un rictus sadique, montrant le plaisir qu'il allait prendre à humilier l'individu. Sortant ses deux lames en un geste sec, il les croisa sous la nuque de l'homme sans qu'il eut le temps de percevoir ses mouvements.

« Crois-tu qu'un pauvre idiot comme toi, à la langue bien trop pendue, pourrait seulement effleurer le Premier Danseur du Rêve d'Ardenkellyon ? Crois-tu que tu pourrais seulement oser affronter en combat singulier l'un des deux Tacticas de cette Guilde de mercenaires ? Personnellement, je ne crois pas. A moins que tu n'aies envie de te suicider. Maintenant, sors d'ici, et que je ne te revoie plus. »

L'homme, soudain apeuré, sort du bar à quatre pattes sous les quolibets des autres consommateurs. Asaliah retourne alors s'assoir à sa table, son sourire disparu, et déclare:

« On devrait toujours savoir à qui l'on parle avant de l'insulter de cette façon. Mais je crois que je lui ai fait suffisemment peur pour qu'il ne recommence pas. »

Voir un Tactica à l'oeuvre était quelque chose d'inédit. Surtout d'aussi près, Aldébarane n'avait pas bougé durant l'échange, mais ses prunelles flamboyaient de colère. Durant le combat, enfin, un combat, pas vraiment, disons, pendant la soumission, elle avait minutieusement observé la façon d'agir du Premier Danseur. Leur réputation n'était pas surfaite, un combattant redoutable, elle pouvait se targuer d'être aussi rapide qu'un crotale, elle n'était pas sure de tenir tête longtemps face à un Tactica...Enfin, question qui n'aurait jamais de réponses.

Cela dit, elle ne pouvait laisser passer l'insulte. Le Lys Noir était beaucoup de chose, mais n'avait jamais écarté les cuisses pour de l'argent. Discrètement, profitant que tout les regards étaient tourné sur le Tactica, elle glissa la main à l'intérieur de sa cape, du bout des doigts, elle attrappa un minuscule cylindre de métal, pas plus grand que sa paume. En un geste qui pouvait paraitre anodin, elle porta ses doigts a sa bouche. Un souffle léger qui suffit a donner la propulsion nécessaire a la fine aiguille de métal qui dormait dans le cylindre.

Une visée parfaite, la base du cou, une piqûre si légère que le poivrot n'avait pu sentir, imbibé comme il l'était. Un sourire sournois aux lèvres, elle baissa la main. Le poivrot n'avait plus que quelques minutes a vivre....Bien utiliser, le poison était une arme des plus efficace, surtout lorsqu'il était aussi foudroyant que le Jasmin jaune...Bras croisé, comme si rien n'était venu la déranger, elle regarda l'Améthyste revenir a leur table, a sa remarque elle ne dit qu'une chose :

-Domage pour lui, je suis moins magnanime que vous.

Auroc arriva avec le plateau de viande et la chopine de bière que le trembleterre avait commander. Il le servit puis partit aussitôt derrière le comptoir servir une énième bière à quelques clients ivres morts.
C’est à ce moment que Kurgän sentit des mains se poser sur ses épaules, le barbare tourna la tête et reconnu le visage du poivrot qu’il avait jeter près du bar tout à l’heure. Ce dernier insulta ses deux compagnons et fit même renverser un peu de bière sur la table. Le forgeron soupirât longuement et entreprit de se lever mais c’est ce moment qu’Asaliah choisit pour flanquer un magistral coup de poing au soulârd, suivit d’une brève discussions après laquelle l’homme s’enfuit, appeuré.
L’auberge était pour une fois exceptionnellement silencieuse, plus un rire, plus une parole, plus aucun entrechoquement de verre. Tout les regards portaient sur nos trois compères. Auroc s’approcha alors et s’écria :

« Ca suffit ! vous avez assez foutu le bordel dans mon auberge pour ce soir ! foutaient le camp tout les trois ! »

Kurgän répondit :

« Nan Auroc, j’ai payer pour mon repas. C’est à cause de l’autre crétin si il y a eu des problémes je… »

Le barbare n’eut pas le temps de finir sa phrase que Auroc s’emparer déjà du plateau et de la bière du trembleterre. Kurgän reprit alors :

« Hey ! rend moi ça sinon… »

L'aubergiste lui coupa la parole :

« Sinon quoi ? tu va peut être me frap… »

Un bruit d’os brisé se fit entendre et Auroc s’effondra au sol en se tenant le nez.

« Je t’ai prévenu Auroc ! »

Le forgeron se saisit alors d’un morceau du steak d’ours qui se trouvait maintenant par terre et se mit à le mâcher. C’est alors qu’un petit trapus se jeta vers le trembleterre. Le pauvre homme fut stopper net par la chopine de bière qui percuta son visage de plein fouet.
Kurgän lança un regard à Asaliah, puis se retourna et hurla :

« C’est partit ! »

Asaliah regarda la discussion aimable entre Kurgän et Auroc d'un regard absent. Déjà, il se concentrait. Il avait parfaitement saisi la situation. Un combat violent dans la taverne allait avoir lieu. Puis, faisant mine de boire une gorgée de lait, il observa les mains des personnes qui se trouvaient sur les tables les plus proches. La plupart glissaient déjà leurs mains sous leurs capes, à la recherche d'un objet pointu pouvant se planter lâchement dans un dos tourné. L'Améthyste savait également qu'il serait visé. Quelle plous grande gloire que d'arriver à tuer un des meilleurs mercenaires ? Un cri retentit dans la taverne. Du coin de l'oeil, Asaliah vit le tavernier à terre, tenant son nez ensanglanté et brisé. Le Premier Danseur sourit. Les mains des soulards ressortaient doucement de derrière leurs vêtements, chacune tenant certainement un poignard. Asaliah ne put retenir un sourire empli de sadisme, qui ne fut intercepté par personne, car tous les regards étaient portés vers le Trembleterre. Le Premier Danseur, croisa alors ses mains sur sa poitrine et ferma les yeux. Il avait mémorisé la place des poivrots qui se trouvaient à dix mètres à la ronde, connaissant déjà leur armement par les gestes qu'ils avaient fait. Le bruit d'une chope éclatée sur un crâne, un craquement sinistre. Le signal du combat. Tout à coup, à la suite de ce son morbide, un vacarme assourdissant envahit la pièce : le râclement des chaises sur le bois de la taverne. Les mains de l'Améthyste s'animèrent soudain. Toujours croisées, elles attrapèrent les poignées des deux lames courtes pendant à sa taille. D'un geste sec, ses bras se déployèrent pour assommer deux têtes qui se précipitaient sur lui pour l'égorger. Le Premier Danseur choisit de ne tuer personne. En silence et en utilisant seulement les pommeaux de ses armes, Asaliah esquivait les attaques des lames courtes et frappait les estomacs et les nuques, repoussant ses assaillants sans même regarder comment ses compagnons se débrouillaient.

Aldébarane leva les yeux au ciel. Encore un bourrin de première ! Comme si la bagarre était une chose amusante. Elle, elle ne se battait que pour tuer, et elle l'avait déjà fait. Abrutit de krugan ! Le plus sur moyen de se faire repérer ! Ah les hommes, tous les mêmes au final. Du voin de l'oeil, elle capta les regards du Danseur. Comme un reflexe, elle fit de même et soupira lourdement sans bouger d'un pouce, enfin si, une esquive sur la droite pour éviter une bouteille de rhum qui traversait la salle. Stoïque, elle porta sa chope a ses lèvres. Après tout, autant être spectateur plutôt qu'acteur. Ces deux Rêves s'en sortait plutôt bien, ils n'avaient pas besoin d'elle et....Tout le monde samblait l'avoir oublier. Tant mieux, elle n'avait pas envie de bouger. Balançant le pied au son d'une musique imaginaire, elle regardait ce qu'il se passait autour d'elle sans cesser de boire son madas à petite gorgées. Bande de rustres !

Le barbare semblait bien s’amuser au milieu de tout ces cris et ses hommes se battant frénétiquement. Frappant tout ceux qui se dresser devant lui. Il attrapa un homme qui se trouvait là et lui mit un violent coup de poing dans le ventre puis l’acheva d’un coup de genoux en pleine figure.
Le Trembleterre se saisit d’une chaise et alors qu’il allait frapper un autre malheureux il aperçut alors un homme se tenir debout sur une table juste devant lui, ce dernier le regarda en ricanant puis sauta vers Kurgän. Le forgeron se décala instinctivement avant de frapper de toute ses forces le soulârd qui se trouvait encore en l’air à ce moment avec la chaise, le pauvre homme gargouilla en traversant la pièce car sous la violence du choc la chaise s’était brisé et un des pieds de cette dernière se trouvait maintenant enfoncer dans l’estomac du bagarreur, mais Kurgän n’en avait rien à faire.
Il venait de voir Auroc se relever, le Trembleterre se dirigea alors rapidement vers lui et posa une main sur son épaule.

« Hey Auroc ! »

L’aubergiste se retourna et fut percuter par le crâne du barbare avant de s’effondrer à nouveau.
Mais au milieu d’une mêlée de ce genre il était presque impossible de ressortir indemne et Kurgän en fit légèrement les frais car il sentit bientôt une légère douleur dans son dos. Il passa alors sa main à l’endroit endolorie et put saisir un couteau planté dans son épaule. Il grommela puis ôta l’arme blanche de la plaie avant de la jeter au sol et de repartir de plus belle. Il saisit le premier homme qui passait par là et le gifla avec une telle violence que ce dernier fit un vol plané de plusieurs mètre et s’écrasa… sur la table du lys noir. Un autre homme brisa la bouteille sur le crâne du Trembleterre, ce dernier un peu sonné se dirigea alors vers Aldérabane et souleva la table avant de la jeta en plein milieu de la foule, puis il s’empara de son fidèle marteau et se dirigea auprès de celui qui l’avait blessé quelques secondes avant, les yeux de se dernier s’exorbitèrent lorsque l’énorme marteau de guerre s’écrasa contre son ventre et l’envoya traverser la porte de l’auberge.
Le forgeron chercha alors Asaliah et Aldérabane du regard puis hurla au milieu de la cacophonie grandissante de l’auberge :

« Faut pas rester ici ! les sang gris vont pas tarder à arriver avec tout ce boucan ! »

Asaliah se battait comme un lion, ne frappant que ceux qui venaient vers lui. Ce qui ne dura pas longtemps. En effet, il se battait à une vitesse tellement élevée que bientôt, plus personne n'osait venir vers lui, dans l'espoir de l'atteindre. Il rangea alors ses armes dans leurs fourreaux blancs et s'assit à nouveau à sa table, près d'Aldébarane. Avec un sourire ironique, il demanda :

« C'est une belle journée n'est-ce pas ? Un peu bruyante quand même mais bon, on s'y fait rapidement. »

Asaliah attrapa au vol une bouteille qui passait par là et l'écrasa sur la tête d'un homme qui rôdait près de lui. Il regarda alors le combat de Kurgän et vit qu'il se débrouillait bien, malgré les blessures qu'il avait écopées. Le Trembleterre manquait certainement de finesse. Sans même réfléchir, il avait foncé en plein dans le combat et frappait tout ce qui passait à sa portée. L'Améthyste prit son verre de lait au moment où un homme chutait lourdement sur la table. Asaliah but le reste du liquide et repoussa le soulard sur le sol alors que Kurgän balança le panneau de bois sur d'autres combattants.

« Faut pas rester ici ! les sang gris vont pas tarder à arriver avec tout ce boucan ! »

Asaliah leva un sourcil et répliqua pour le Lys Noir.

« Je crois bien que mon ami a raison. Nous ferions mieux de nous éclipser et d'aller dans un endroit plus discret. Qu'en pensez-vous ? »

Elle coula un regard en coin au Danseur tandis qu'il revenait s'assoir. Cachant un sourire en coin derrière sa chopine, elle répondit avec une ironie égale à la sienne.

-Certes, une bien belle journée, un peu remuante tout de même mais ça chasse l'ennui.

Elle n'eu qu'un haussement de sourcil lorsqu'un...poivrot s'étala sur leur table. Ses prunelles sombres luisirent de moquerie alors le Danseur sauva son verre.

-Jolis reflexes...

Cette fois ce fut ses deux sourcils qui se haussèrent lorsque le barbarian se saisit de la table pour...La lancer plus loin comme un fêtu de paille. Il frappait a tour de bras, sans même regarder autour de lui.

-Il serait facile à tuer là, maintenant. Il n'a même pas prit la peine de scruter les alentours au contraire de vous.

remarqua-t-elle avant que le Danseur ne lui propose de partir ailleurs. Aldébarane reposa tranquillement sa chope par terre, sur sa gauche, se leva souplement puis rejeta une mèche de ses cheveux derrière elle d'un geste féminin.

-J'en pense que l'idée n'est pas mauvaise, trop de gens louches par ici.

Asaliah sourit également. Le Lys Noir avait raison, si Kurgän ne regardait pas plussouvent autour de lui avant d'engager un combat, il se ferait tuer à coup sûr. Mais parfois, les combattants supposent avoir affaire à un adversaire intelligent et ne prévoyaient pas une action brutale. Peut-être que pour lui, cette technique était plus efficace. Vraissemblablement moins que celle du Danseur mais elle pouvait fonctionner. Mais pas deux fois contre le même adversaire, cela était certain.

« Il serait facile à tuer là, maintenant. Il n'a même pas prit la peine de scruter les alentours au contraire de vous. »

Asaliah haussa les épaules et répondit :

« Je suis un stratège. Je coordonne mes mouvements en fonction de la place de mes adversaires et de leur armement. Une fois que tout cela est repéré, je peux me permettre d'engager le combat. C'est aussi simple que ça. »

Le Premier Danseur se leva.

« Il faut que j'aille rendre une petite visite à mon chef de Guilde. Peut-être vous reverrai-je un jour. Certainement. »

Puis, l'Améthyste s'approcha du Trembleterre qui continuait encore à se battre et lui glissa à l'oreille :

« Je rentre. Rejoins-moi quand tu as terminé. »

Retournant vers la sortie, il eut un dernier regard pour le Lys Noir et une dernière parole.

« A la prochaine, Aldébarane. »

Et il sortit, en direction du Temple d'Ardenkellyon.

[ hrp : Désolé de l'incruste mais : Autorisation de sa majesté. XD]

Quand le capitaine arriva à la taverne, celle-ci semblait en proie à une grande agitation... La porte des lieux avait été enfoncée et des gens sortaient en vitesse. Le capitaine ne les connaissait pas. Ce dernier était venu ici dans l'espoir de trouver des matelots à recruter. Hélas, elle ne parviendrait sans doute pas à se faire entendre dans ce tintammarre et n'avait pas encore envie de se battre. De plus les gardes devraient bientôt arrivé. Mais il ne faisait pas peur à Tempest, aucun de ces mercenaires reconverti n'oserait l'arrêter. Ce qui aurait pu lui faire le plus peur, c'était que la baston dégénère sur elle. Le Capitaine savait que la jeune femme qu'elle était, ne laissait pas indifférentes les yeux masculins qui se posaient sur elle, et même parfois des yeux féminins... Et la perspective de servir de jouet à des ivrognes n'entrait, hélas pour eux, pas dans la catégorie de ses loisirs préférés.
Aussi contre toute pensée logique, décida t'elle d'entrer.

L'apparence extérieure n'était rien comparé au foutoir qui régnait à l'intérieur de cette auberge... Les gens se servaient allégrement du mobilier pour se taper les un les autres, quand ils n'étaient pas trop saouls pour bouger. Le tavernier se cachait derrière son comptoir. Ce n'est qu'en se rapprochant que Tempest compris qu'il tabassait quelqu'un derrière le comptoir. A ce moment, elle demanda, si elle ne ferait pas mieux de revenir un autre jour. Mais un individu sensiblement pris de boisson voulu l'accoster.

- "Eh... heu... toi ! t'es vach'ment bien g..."

Ne lui lassant pas le temps de placer une syllabe de plus, le capitaine qui était de mauvais humeur car son opération de recrutement allait tourner court, elle lui décocha un coup de pied qui sans être d'une excessive puissance avait néanmoins suffisament de rapidité et était suffisament bien placé pour que l'homme reste deux minutes à terre. D'autant qu'il était administré par du cuir armé d'éperons de métal. Cela pouvait faire très mal...

- "Ne cause pas aux gens que tu ne connais pas garçon, sans bonnes raisons... Tu es venu me voir pour une mauvaise... Aurevoir."

Sa voix était belle mais son ton avait été foidement neutre, sans même une marque de mépris : Cette voix si particulière qui parlait comme si elle énonçait une vérité universelle et incontestable, qui avait valu le surnom de Léthalys à la mère, et dont Tempest avait hérité.
C'est ce moment que choisirent les lames de l'impératrice pour pénétrer dans les lieux...

*Et Corne de Kraken !!! Même pas eut le temps de parler au tavernier...*

Aldébarane pesta silencieusement lorsque le Danseur s'esquiva. Abrutit de Trembleterre ! On avait pas idée d'attirer l'attention comme ça ! Elle louvoya avec grâce entre deux bagarre. Direction la sortie. Cela dit, elle fut stoppée par un corps qui venait de s'étaler devant elle. Levant les yeux, elle croisa le regard froid d'une femme qu'elle jugea particulièrement belle. Belle certes, mais dangereuse si elle tenait compte de la pauvre larve écroulée à ses pieds. L'Assassin allait ouvrir la bouche lorsque les Lames firent leur apparition. Damned ! Là, il fallait réfléchir et vite ! Hors de question qu'elle se retrouve embarquée, Aaron en ferait une attaque directe. Aussi vive qu'un crotale, elle se saisit de la main de l'autre femme. Une impulsion comme il lui en prenait souvent et la tira fermement derrière elle. L'auberge se devait d'avoir une porte dérobée, c'était une obligation et , tant qu'a faire, autant profiter du remue ménage que provoquait la bagarre pour s'éclipser.

-Mets avis que vous avez autant d'interet que moi à vous retrouvez embarquée dans les gêoles de l'Empire.

Murmura-t-elle en prévention d'un coup mal placé de la part de la jeune femme.